Let's dance (feat Merry)

 

Depuis la soirée catastrophique du Light Strike je n’avais plus pipé un seul mot à Hae Yeon, j’étais en colère oui, puérile encore plus, mais surtout j’étais vexé. Oui, follement vexé, alors en gamin que je suis je m’étais empressé de quitter le Bowling après la fin de la partie non sans insister pour garder contact avec ce fameux Merry, pas que je n’ai eu à insister il était plutôt sociable et j’étais surtout très heureux de connaitre quelqu’un partageant la même passion que moi. D’ailleurs nous avions prévu de nous voir à la fin des cours, afin de s’entrainer tous les deux ; mais connaissait l’aversion que mon prof avait pour moi je ne souhaitais pas tenter le Diable alors je lui avais proposé de passer chez moi. Avec un peu de chance mes parents ne seront pas là, et tant bien même le lieu n’était pas aussi génial qu’une salle de danse ma chambre était assez grande pour accueillir un régiment entier. Alors, à la fin des cours je m’étais dépêché de rentrer chez moi, souriant de toutes mes dents en apercevant que Merry était déjà devant la porte, il avait sûrement dû terminer plus tôt que moi. « Hey Merry ! » m’écriais-je en le saluant de la main du bout de la rue, avant de me mettre à courir pour le rejoindre. Une fois à ses côtés je ne peux m’empêcher de passer mon bras autour du sien un immense sourire aux lèvres « Je suis content que tu sois venus ! J’espère que ça ne te dérange pas trop, monsieur Bang n’est pas vraiment mon meilleur pote et j’essaye d’éviter un max d’emprunter une quelconque salle de danse. Tu verras, ma chambre est super grande, du moins assez pour qu’on puisse danser tranquillement. » lui dis-je en ouvrant dans un premier temps le petit portail de l’entrée avant de l’inviter à entrer ; honnêtement ma maison était plutôt énorme alors je ne risque pas de le lâcher, combien de fois m’étais-je perdu à l’intérieur ! Follement impatient j’attrape alors son bras pour le tirer à ma suite tandis que l’on traverse la cours pour par la suite pénétrer dans l’immense hall constituant mon entrée. « Tiens, déposes ton manteau ici et tu peux enlever tes chaussures et les ranger dans l’armoire. Bonne nouvelle mes parents ne sont pas à la maison, tu vas éviter un interrogatoire de police. » lui dis-je en riant de bon cœur.

Sous les mots de Merry je ne peux m’empêcher de rire à mon tour, son rire étant tout particulièrement communicatif et tandis que l’entraine avec moi vers ma maison celui-ci me fait savoir qu’il y a toujours moyen de s’arranger pour avoir assez d’espace, et j’acquiesce étant plutôt d’accord avec lui tandis que je l’invite à rentrer. Une fois à l’intérieur je retire alors mon manteau, puis mes chaussures Merry en faisant de même tandis qu’une grimace prend place sur mon visage lorsqu’il m’affirme que répondre aux questions de mes parents ne l’aurait pas dérangé du tout. « Crois-moi qu’il vaut mieux pas que tu leur répondes, ils sont assez … Spéciaux. » pour ne pas dire complètement cons, égocentriques, égoïstes, narcissiques, radins, homophobes aussi … Et qui ne pensent qu’à leur frics et à leur réputation avant de penser à leur fils. Un petit soupire s’échappe alors de mes lèvres en repensant à eux tandis que je m’avance invitant mon camarade à me rejoindre, tandis que je pose ma main sur la rampe de l’escalier avant de me tourner vers Merry, affichant un sourire gêné.« Tu me crois si je te dis que je me suis déjà perdu ? » lui demandais-je en riant honteusement tandis que je passe ma main dans ma nuque « Je vis ici depuis tout petit mais j’ai jamais eu un bon sens de l’orientation. Mais je connais le chemin jusqu’à ma chambre ! » lui expliquais-je avant de mordre ma lèvre inférieure et grimper deux à deux les marches. C’est ainsi que nous nous retrouvons très vite tous les deux au troisième étages de ma demeure, tandis que je m’avance vers ma chambre pour l’ouvrir et l’inviter à y entrer. Une fois à l’intérieur je referme la porte balayant d’un coup de pied expert un boxer trainant au sol sous mon lit, avant de m’installer sur la chaise de mon bureau en profitant pour rabattre face contre le bois, de l’un des cadres photos présents sur celui-ci. Je n’avais pas envie qu’Hae Yeon nous espionne. Oui, je sais c’est idiot. Surtout qu’il n’y a pas une seule photo sur mon mur qui n’avait pas été prise par lui, ou tout simplement qui ne le représentait pas à mes côtés. « Tu as déjà une idée de la chorégraphie que tu veux travailler ? Tu peux peut-être m’en apprendre une ! ça me changera des chorégraphies du tyran ! » lui demandais-je en souriant de toutes mes dents.

« Oh tu sais des questions débiles sur ta familles, ton éducation, tes études … C’est toujours terriblement gênant. C’est pour ça que je n’invite jamais personne ici lorsque mes parents y sont, ils finissent toujours par mettre mes amis mal à l’aise … Ils sont … un peu trop surprotecteurs. » lui dis-je en évitant de parler de la manière dont ils traitent réellement mes amis, après tout ils sont tellement paranoïaques qu’ils vont jusqu’à enquêter sur eux pour être sûr et certain que leur petit ange fréquente de bonnes personnes. C’est idiot, mais c’est ma vie. Je devrais être heureux qu’ils aient plus ou moins accepté Hae Yeon dans ma vie, mais pourtant je ne peux m’empêcher de me sentir un peu seul … Tandis que je conduis mon nouvel ami à travers les couloirs celui-ci me fait alors remarquer la grandeur de mon habitation et à nouveau je ne peux m’empêcher d’en rire lui faisant clairement comprendre que je m’y étais déjà perdu. « Pour de vrai, c’est bête mais je ne connais même pas toutes les pièces de cette maison. Il faut dire que je n’y passe pas réellement assez de temps pour la connaître » lui dis-je en ouvrant doucement la porte de ma chambre pour le laisser entrer avant de venir m’asseoir sur ma chaise de bureau affichant un immense sourire lorsqu’il me demande si j’ai un groupe favori et ma réaction ne se fait guère attendre. D’un mouvement habile du bassin je fais glisser ma chaise jusqu’à mon tiroir à musique en sortant un disque tandis que j’affiche un sourire encore plus grand en lui dévoilant mon précieux sésame. « Muhandae ! Tu connais ? » le questionnais-je en quittant ma chaise pour lui tendre mon objet favori.

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